Fais comme ANNA!: la SAGA qui t’explique ce qu’est une bonne RÉDACTRIX (Première partie)
Alors qu’un nouveau mois de la mode s’est achevé très récemment à Paris, jonchant le sol de bon nombre de scandales dont vous avez probablement tous entendu parler (l’affaire Galliano, l’internement de Christophe Decarnin, l’arrêt de D&G, la consécration de la toute puissance du groupe LVMH) et sur lesquels il n’est plus nécessaire de revenir, l’article du jour abordera celles qui, hier encore inconnues au bataillon, sont devenues depuis peu les coqueluches des médias, les rock stars sur talons vertigineux de la mode, les déesses stylistiques de millions de fans en quête de vénération mystique et les starlettes aux mensurations – très souvent – XXS adulées par la blogosphère mondiale: les rédactrices en chef mode.
Oui car s’il est indéniable que les créateurs – et leurs créations – trustent toujours le sommet du baromètre d’intérêt de ces fashion weeks, semaines harassantes de par leur intensité et par leur frénésie, on ne peut nier que l’intérêt du public lambda se concentre également sur les Anna³, Emmanuelle, Carine, Franca, Giovanna, Kate and Co. qui, dès qu’elles foulent le premier caillou du jardin des Tuileries, sont assaillies par les internationaux – et de plus en plus nombreux – photographes de street style.
Sauf que voilà, à force de les voir parader ici et là et de nous faire le coup de la danse des sept tenues par jour, enchaînant les micro interviews pré et post défilé, copines comme cochonnes avec les fashion designers, j’en suis venu à me demander ce qui distinguait une rédactrice en chef lambda, un peu comme ce qui se fait en Belgique, d’une Anna Wintour, prêtresse incontestée de cet univers impitoyable et machine de guerre infaillible aux remarques toujours aussi pertinentes que son style.
Si vous aussi, internautes, vous souhaitez un jour prendre les commandes de l’un ou l’autre vaisseau VOGUE, GRAZIA ou ELLE, il vous est vivement recommandé de lire l’enquête de la rédaction, en 4 points-clés, pour vous en sortir aussi bien qu’Anna, LA référence absolue:
1) Comme Anna, un style emblématique tu afficheras:
Si l’adage populaire veut que l’habit ne fasse pas le moine, quand on dirige un magazine de mode, le minimum syndical pour toute bonne rédactrix (= le nom de code pour une rédactrice de mode, en chef ou simple aspirante, dominant le milieu à juste titre) est tout de même d’afficher un look en adéquation avec la profession, histoire qu’en regardant vos photos, les modasses – mâles et femelles – de la planète n’aient pas l’impression que, dans vos habits de Dame Ginette, vous venez de braquer la poubelle du coin ou que, dans le meilleur des cas, votre tailleur pantalon, vos cernes et vous-mêmes, vous rendiez à un entretien d’embauche comme cadre dans une banque suisse.
Ne perdez jamais de vue que vous êtes le visage de votre magazine et qu’une dégaine tout juste satisfaisante ne suffit pas!
Du coup, deux écoles d’Anna diamétralement opposées vous ouvrent leurs portes aux moulures en or:
a) Celle d’Anna Dello Russo, toute en excès, en too much assumé, bling-bling clinquant sur peau de serpent, truc en plumes sur poids plume, micro jupe sur maxi talons + chapeau melon, celle qui vous transformera en la Lady Gaga des semaines de la mode et vous permettra d’amadouer n’importe quel blogueur de street style et de le séquestrer dans votre suite au Ritz pour lui montrer combien votre collection de fringues est trop démente et trop importante vu que vous avez carrément dû acquérir un appart’ pour stocker tout ça!
- Avantages: exposition médiatique importante, intérêt du spectateur – pour le meilleur et (surtout) pour le pire! -, dédramatisation du ridicule et de la vulgarité, …
- Inconvénients: avoir l’air constamment déguisé, ressembler à un portemanteau de toutes les tendances du moment, difficultés à innover, budget dressing XXL, planification systématiquement militaire de chaque sortie publique, difficultés à être pris au sérieux affublé de la dégaine de Tavi, faire peur aux hommes, …
La citation du jour: Franca Sozzani
Pour le coup, très honnêtement, en plus de souligner sa franchise, je ne peux qu’être entièrement d’accord avec les propos tenus par Franca qui a su viser en plein dans le mille!
Notez bien que je suis moi-même blogueur et pourtant, là où bon nombre de personnes se lancent dans l’aventure bloguesque pour des raisons de plus en plus douteuses (pseudo célébrité, cadeaux, invitations, …), je ne comprends toujours pas, à l’heure actuelle, comment certain(e)s sont parvenu(e)s à acquérir une notoriété internationale alors que leur unique talent est de se (faire) prendre en photo, d’énumérer ce qui est porté (bien souvent, des articles offerts par de généreux sponsors – mais motus hein, parce que ça fait toujours mauvais genre de le préciser) et de meubler – par, au choix: des photos d’ambiance, des concours, … – sans jamais prendre position sur quoi que ce soit – histoire de ne pas être black listé par une marque, par un magazine, …
Fort heureusement, le niveau de la blogosphère est dignement relevé par la qualité des photographies prises par les célèbres Yvan Rodic ou Tommy Ton, par les opinions argumentées de Géraldine Dormoy ainsi que par la liberté de ton – désormais perdue – et les toujours très plaisantes illustrations de Garance Doré.
En ce qui concerne les blogueuses mode, les pures, les dures – et les corrompues? –, j’y reviendrai dans un prochain article…
Évidemment, il ne faut pas généraliser, les gens passionnés par la mode existent toujours et les blogs possèdent l’avantage indéniable de permettre à leur auteur de trouver un lectorat qui s’intéresse à ce qui y est publié.
Enfin, personnellement, j’en suis arrivé à la conclusion qu’un blog devrait être une sorte de miroir, tourné dans un premier temps vers son auteur et sa propre expérience puis vers ses lecteurs afin de leur apporter quelque chose, de susciter la réflexion, le questionnement, l’envie de réagir, de s’exprimer, … Un blog de qualité ne devrait pas laisser insensible et proposer un angle d’analyse frais, novateur et décalé! On ne devrait pas être connu pour qui l’on est ou pour ce que l’on porte mais pour ce que l’on produit, qu’il s’agisse d’écrits, d’illustrations, de photographies, …! Maintenant, j’ignore royalement si je parviens à répondre à mes propres critères qualitatifs et n’ose même pas songer à l’opinion que se feraient les professionnels de la mode s’ils venaient à tomber ici même, toujours est-il que je trouve qu’on ne devrait pas porter aux nues tous les blogs dits influents car la quantité de lecteurs ne riment pas toujours avec la qualité de ce qui est proposé…
Très cordialement,
Monsieur de Vos (un blogueur en pleine crise existentielle/professionnelle, incapable de s’insérer dans une case et intéressé de connaître votre avis sur cette problématique)
P.S.: Afin d’éviter des débordements comme ceux de l’article sur les mannequins potelés, je tiens à préciser que je n’ai rien contre les blogueuses mode et que je ne suis en aucun cas jaloux de la réussite de certain(e)s!
J’voudrais bien mais j’peux point…: les fashion blocages qui nous font débloquer (version masculine)
Si je vous dis: teddy en fourrure, chemise noire, short évasé, ceinture à breloques, lunettes optiques à monture 4XL, casquette conceptuelle à oreilles animalières intégrées et enfin, cuissardes hybrides entre une paire de sneakers lacées et des compensées à semelles blanches, vous vous dites probablement que j’énumère les articles composant un déguisement carnavalesque quelque peu douteux? D’un goût d’autant plus discutable si je mentionne le choix potentiel de short imprimé – dans sa totalité – de rottweilers enragés, à l’allure menaçante ainsi qu’aux crocs finement limés et largement visibles.
Sauf qu’en fait, il n’est en aucun cas question de travestissement festif mais plutôt de la description d’une des silhouettes au caractère très fort, présentées par Riccardo Tisci pour Givenchy, dans le cadre de la semaine de la mode masculine – pour l’hiver 2011-2012 – qui s’est déroulée en janvier 2011, à Paris.
Si voir débouler toutes sortes de créations extravagantes, loufoques – voire carrément ridicules – sur à peu près tous les indénombrables podiums qui peuplent la planète, ne semble plus choquer qui que ce soit, la transposition de pareilles dégaines dans la vie de tous les jours me rend légèrement plus sceptique quant à leur perception.
Déjà risqué lorsqu’on est une femme, ce transfert entre le podium et la réalité est d’autant plus téméraire lorsqu’on appartient à la gente masculine, là, où l’évolution se fait selon certains codes, où on bascule très rapidement dans le grotesque et où les esprits sont parfois encore plus intransigeants.
Une réflexion en entraînant une autre, c’est donc tout naturellement que j’en suis arrivé à me questionner par rapport à ces choses des collections masculines printemps été 2011 que je trouve intéressantes et qui me plaisent chez les autres mais pour lesquelles j’ai énormément de mal à franchir le pas:
1) Le pantalon en cuir: S’agissant d’une des pièces phares de la saison, en évaluant son intemporalité et en considérant le rockeur qui sommeille en vous, vous vous êtes laissé séduire et avez claqué un mois de salaire moyen pour acquérir le superbe modèle Burberry Prorsum qui vous fait de l’œil depuis que vous l’avez vu sur le podium. Sauf que voilà, dans « printemps-été 2011« , il y a le mot « été » et du coup, ce n’est plus avec un pantalon que vous arpentez les rues de votre patelin mais plutôt équipé d’un sauna portatif. Résultat, vous êtes en nage sous votre pantalon, avez l’impression qu’on cuit un barbecue avec votre service trois pièces et souffrez en silence. Cela aurait pu s’arrêter là mais étant victime du traumatisme ROSS-ien causé par une surconsommation de la série Friends, vous n’osez pas aller aux toilettes, flanqué de ce biker pants maléfique. Problématique qui tombe plutôt mal parce qu’avec le litre de Dom Pérignon que vous vous êtes enfilé en galante compagnie, ce n’est pas l’envie qui vous manque! Fin de journée, exténué, les pattes humides – mais amincies? – vous jurez qu’on ne vous y reprendra plus et laissez ce genre de pantalon à Peter Marino, aux motards ou à vos potes branchés S.M. JAMAIS PLUS!
2) La couleur à outrance: Parce que vous en aviez assez que l’on vous demande si vous aviez viré gothique ou si vous faisiez le deuil de l’être aimé, vous avez profité du défilé de Jil Sanders pour sauter en plein dans la tendance du coloré saturé. On vous avait dit que la vie était plus belle en couleurs mais c’était sans compter la vision terrifiante de votre reflet dans la vitrine de la boutique Chanel du coin: vous ressemblez à un clown dont le styliste serait le fils spirituel de Mika/Perez Hilton/Sliimy. Passé les portes de la célèbre maison parisienne au double « C » entrelacé, vous vous êtes senti totalement hors du coup – voire comme un des personnages de Barbapapa – dans cet univers dominé avec fougue et élégance par le noir et le blanc. Notez bien que l’apothéose de votre journée aura été de croiser successivement Ronald Mc Donald, la totalité des Teletubbies mais aussi de vous vautrer sur la carpette aux couleurs de l’arc-en-ciel d’un bar gay-friendly ET de vous rendre compte que vous étiez dans les trois cas, assorti au décor! JAMAIS PLUS!
3) Les sandales: Passé le traumatisme – après 15 ans de thérapie – des grands-pères croisés ici et là, au cours de la saison estivale, et de leur combinaison stylistique préférée: tee-shirt, short, sandales, chaussettes, vous avez décidé de tenter le coup avec une des créations proposées par Lucas Ossendrijver et par Albert Elbaz chez Lanvin. Tout aurait pu se passer à merveille si votre job consistait à servir des tequilas à une meute de jeunes en rut, lors du Spring Break de Cancún, sauf que voilà, vous êtes responsable de direction et depuis que vous portez ces choses aux pieds, même vos stagiaires ne se planquent plus pour se moquer de votre dégaine « à la Carlos« . D’ailleurs, vous vous dites que vous avez touché le fond et qu’on ne vous y reprendra plus, le jour où vous êtes parti festoyer dans un bar pour célébrer l’augmentation du chiffre d’affaire sous votre régime dictatorial; 10 « Sex on the Beach » plus tard, un des internes moqueurs jette en toute hâte sa main devant sa bouche, vous regarde avec effroi et tente de filer aux toilettes en réprimant ce qui sortira avant qu’il n’y parvienne. Ce soir-là, votre savon y est passé tout entier, vos sandales exhalent toujours des relents de l’odeur putride de son déjeuner et vous êtes reparti en thérapie. JAMAIS PLUS!
Tomber sur un os: l’avis tranché d’un auteur – qui ne pèse jamais ses mots – sur la mode et le poids
Petit Jésus,
Je me permets de t’écrire cette lettre, parce qu’il me semble que nous avions bien sympathisé à cette After Crucifix Party – à moins que ce ne fut avec Sébastien Tellier, mes souvenirs de fin de soirée sont toujours relativement confus, tu m’en excuseras, j’en suis certain, le pardon, c’est ton truc, non? (Puis, tu n’avais qu’à ne pas changer tout le temps l’eau en vin, ce n’est pas très malin non plus!) – et qu’étant personnellement un modeux – si, j’insiste, tu as quand même désacralisé la culotte drapée pour homme -, tu comprendrais ce que j’ai à te dire concernant le problème qui frappe actuellement – de tout son poids – le monde impitoyable de la mode: la recrudescence alarmante de mannequins potelés sur les podiums.
Sommes-nous en train de migrer vers une idéalisation esthétique d’un embonpoint nourricier, à l’instar de ce qui se faisait à la Renaissance?
Les filles qui défilent ne sont-elles pas censées mettre le vêtement en valeur et donner envie de se le procurer par TOUS les moyens possibles et inimaginables? Est-ce que tout ce qu’on leur demande n’est pas de marcher correctement – sans se vautrer ou, pire, s’évanouir, de tout leur long au beau milieu du catwalk – et d’être physiquement irréprochables? C’est leur job d’être – très – minces, non?
Dis-moi si je me trompe mais j’imagine bien qu’avec cette musculature rigoureusement sculptée, tu te sens concerné par la traque aux kilos. Du coup, tu as probablement dû halluciner autant que moi lorsque tu as vu Beth Ditto au dernier défilé de prêt-à-porter de Jean Paul Gaultier… C’est vrai quoi, là, pour le coup, il n’a pas du tout assuré Jean Paul, surtout en distribuant des lunettes 3D à l’assemblée pour admirer la chanteuse sous tous les angles – et tous les bourrelets! J’avais même envie de lui adresser ce courrier pour l’informer que ces lunettes n’étaient pas nécessaires: on la voyait clairement en 3 dimensions sans ce gadget technologique, fallait être aveugle pour la manquer mais bon, j’ai décidé de passer quelques niveaux au-dessus pour faire entendre ma voix – tu es toujours bien le grand manitou?
Cela dit, ne va pas te méprendre, je n’ai rien contre Beth – dont j’aime beaucoup les chansons et le style décomplexé – ni même contre les grosses – j’avais d’ailleurs écrit un article sur comment s’habiller en fonction de sa morphologie quand on affiche un excédent de poids – MAIS je t’avoue ne pas comprendre le tapage médiatique fait autour de ce phénomène SIZE UP qu’on tente d’intégrer au monde de la mode – selon moi, principalement, pour se donner bonne conscience! J’ignore si Mc Donald est impliqué dans cette démence collective ou si le secteur alimentaire veut également refourguer ses sucreries et trucs très gras aux adultes (l’obésité infantile ne ferait-elle plus suffisamment vendre?), toujours est-il que je n’y adhère pas du tout. C’est un choix, c’est mon opinion et cela n’engage que moi – ne vas pas croire que mon courrier est un hymne à l’anorexie, ce n’est pas le cas (même si je ne te cache pas que je trouve les os particulièrement esthétiques, dans des cas non extrêmes, cela va sans dire!).
Apparemment, là où un Karl Lagerfeld – bête noire des obèses qui, s’ils le pouvaient, le dévoreraient entre deux tranches de lard, noyé sous un bon kilo de mayonnaise, en format maxi sandwich – insiste sur le fait que les défilés et la mode devraient vendre du rêve, les gens, eux, veulent voir des corps qui leur sont familiers. Résultat des courses, parti comme ça l’est, bientôt, on va voir défiler des mannequins flanqués de cellulite, bourrelets triomphants, ventres bedonnants et doubles mentons gélatineux virevoltant aux rythmes des pas sur le podium et tout le monde sera content. Ce sera beau, ce sera naturel. Puis, tant qu’à faire, on bannira carrément les retouches numériques: pourquoi planquer les cernes de cette fille, nous en avons tous, c’est normal d’en avoir, allez, rouf, on la met en couverture! Über glamour. Les « Venez comme vous êtes! » ou autres « La mode, c’est vous! » qu’on entend de plus en plus prendront tout leur sens quand nous découvrirons, au détour de quelques pages de publicités anti Photoshop, une série mode avec des filles tout ce qu’il y a de plus banal – et de plus lipidique – dans un magazine qui le sera également devenu. Oui, parce que tu ne vas pas me faire croire, du haut de ta croix et de tes sandales très été 2011, que voir ta voisine Bethsabée, accro aux hosties, en couverture de VOGUE NAZARETH te ferait rêver!
1.1.11: (ré)solutions
Fidèles lecteurs, amis, parents, condisciples, veaux, vaches, cochons, gnous, prenez bien note que je serai indisponible les 26 janvier, 16 mars, 5 avril, 18 juin, 29 septembre de l’année 2011 que nous venons d’entamer – dans des états hautement festifs et éthyliquement chargés pour certains.
Oui, apparemment, d’après le Grazia du 24 décembre 2010 au 06 janvier 2011, ce sera à ces dates clés que ma vie changera du tout au tout!
Ils sont trop forts, je vous l’accorde, donner pile les dates exactes, il fallait le faire… Sauf qu’ils auraient pu en dire plus parce qu’après avoir traqué le moindre indice, je n’arrive toujours pas à savoir si c’est Karl qui va m’engager chez Chanel, Christian Louboutin qui va me proposer une collaboration – voire nommer une paire de baskets à mon nom – ou s’ils font référence au jour où Christopher Bailey me demandera d’être sa muse et de porter toutes les créations Burberry Prorsum que je lui aurais inspirées, dans ma grande bonté altruiste légendaire…
Notez bien qu’en tant que muse pro, moi au moins, je lui épargnerais la honte titanesque occasionnée par une chanson qui, de par sa médiocrité, incite au suicide, n’est-ce pas Baptiste? Une place pour chaque chose et chaque Ken/homme-objet à sa place, non? Sois lisse et tais-toi!
Bref, tout cela est bien joli mais ce n’est pas à coups de:
- « Place à l’aventure… » -> C’est parti mon kiki!
- « Ambiance constructive et ambitieuse… » -> Chauffe ma chaise Anna, j’arrive!
- « … vous pourrez compter sur votre bonne étoile… » -> Et sur les 5 du Crillon, il n’y a pas moyen?
- « … une grosse bouffée d’air frais et d’optimisme va dépoussiérer vos habitudes et stimuler votre créativité. » -> Qu’il soit prestement indiqué sur ma carte d’identité qu’à partir de maintenant, je me nomme Monsieur Content de la Créativité Stimulée!
- « …l’imprévu et les changements seront dans l’air du temps. » -> Cet imprévu, ce ne serait pas mieux si on le planifiait, pour changer?
- « Imposez votre style: c’est le moment ou jamais de vous démarquer. » -> Quoi? Être l’OVNI de la blogosphère belge, ça ne suffit pas dans le genre démarcation? (Puis, pour imposer mon style, faut déjà que je le trouve, vous vous rappelez?)
que je vais savoir ce à quoi je devrais déjà à l’heure actuelle me préparer psychologiquement…
(Ne me remerciez pas, je vous épargne la tirade comme de quoi, l’année 2011 sera placée sous le signe du romantisme, de la relation qui va m’envoûter, puis m’embrouiller, blablabla, … celle au sujet de laquelle je vais devoir garder la tête froide… blablabla… attirances, coups de cœur, émois BRÛLANTS, engagement, profondeur des sentiments…)
En attendant que le mystère soit levé – suspense insoutenable – et parce que je déteste les résolutions de début d’année – non mais, franchement, vous parvenez à les tenir, vous? -, je m’en vais vous proposer 6 éléments que je souhaiterais voir changer ici et là…:
1) Moins de fautes d’orthographe sur les blogs: Bien que nul ne soit à l’abri, je dois vous avouer que nous serions, mon ophtalmologue et moi-même, entièrement reconnaissants si une relecture systématique de certains articles était faite afin d’éviter les plus flagrantes erreurs… Oui, parce qu’elles brûlent nos yeux respectifs et que je suis à chaque fois obligé de réprimer l’envie de dégainer mon feutre rouge et de corriger l’écran XXL de l’iMac tous les 4 clics. Merci beaucoup petit Jésus.
2) Moins de Phoebe Philo, de Céline et de minimalisme: Je suis en pleine saturation et ne comprends toujours pas le tapage autour de ce phénomène. Si l’ensemble reste de bonne qualité et que la maroquinerie n’est pas mal – quoique pas franchement exceptionnelle non plus (Rappelez-vous Mademoiselle Agnès qui n’arrivait pas à fermer son Classique juste avant que le sac ne se décompose et ne se vautre de tout son minimalisme – et de tous ses 1700 euros, pour le petit modèle – sur le sol… Bonjour l’investissement! – PREUVE en vidéo à 1:50) –, je ne comprends pas comment le fait de proposer les mêmes choses inintéressantes, saison après saison, a pris une telle ampleur. Bonjour, je m’appelle Phoebe, je dessine une jupe et un chemisier et tout le monde crie au génie. Qu’on se le dise, travailler la coupe en étant créatif, c’est possible – Preen y arrive TRÈS bien – alors que quelqu’un se décide à le faire! Merci beaucoup petit Jésus.