Grégorysme #1
Dans un monde qui court après le temps, il est parfois bon de le prendre afin de regarder en arrière pour mieux aller de l’avant…
iPhoto #2: « Vis ta vie comme s’il s’agissait d’un épisode de Sex and The City »
Cointreaupolitan Caviar – Crystal Lounge
COVER your eyes
Cher Vogue Paris,
L’heure est – très – grave !
Sournoisement tapie dans l’antre d’une propriété meublée par tout ce que Mies van der Rohe, Le Corbusier et Bertoia ont fait de mieux et militairement gardée par une armée de fanatiques qui se relaient à chaque mot d’esprit de Karl ainsi qu’à chaque nouveau look raté de Rihagnagna, une armada de rédactrix à franges vous en veut!
Si les investigations menées à ce jour ne me permettent pas d’identifier cette bande de fashionistas masquées – appartenant vraisemblablement au groupuscule d’Al Alaïa -, force m’est de constater que son influence ne cesse de croître et que ses alliés ne cessent de se multiplier à l’instar des enfants dans la tribu de Brangelina.
PIRE, le machiavélique plan qu’ont ourdi – entre deux ventes privées – ces viles modeuses a déjà manifestement fait tomber ANNA qui, Tom LORD sait sous quelle influence, a manifestement perdu la raison – mais pas sa mise en plis et ses mules Blahnik – en confiant sa cover de septembre à la toujours très vulgairement chevaline chanteuse Lady Caca.
Cette tragédie aurait pu s’arrêter là, laissant un royaume esseulé, tantôt pleurant la sénilité de son élégante souveraine légitime, tantôt priant pour qu’elle recouvre ses esprits mais NON, entre deux spasmes rétiniens, mon libraire est venu m’informer que votre siège avait été également pris d’assaut par ces terroristes aux sacs matelassés.
Au départ, je n’avais pas compris les propos incohérents tenus par ce vieux bougre mais une fois dans son boui-boui, mes yeux se sont écarquillés à la vue de votre couverture de rentrée.
Elle était là, dressait sa silhouette Photoshopée devant moi, agitait sa croix d’oreille, probablement chourrée lors d’un braquage chez Westwood, mannequin phare des temps reculés, momie ravagée, Kate Moss me narguait de ses lèvres Revlon rouges.
POURQUOI encore elle ? Le jour du shooting, les autres mannequins de la galaxie avaient-ils été capturés par une entité extraterrestre venue du fin fond de l’espace intergalactique? Lara Stone et Daria Werbowy étaient-elles occupées à manger une raclette au Bourg d’Oisan quand, comme d’habitude, vous les avez appelées pour renforcer la soporifique overdose de déjà-vu pictural de votre « September Issue« ?
Parce que ce serait bien de varier des fois. Ce n’est pas que je ne l’aime pas mais il me semble que les dinosaures dominaient encore la Terre lors de sa première couverture!
La main tremblante, réprimant quelques sanglots, je me suis jeté dare-dare sur ce numéro sans doute imprimé sur la Montagne du Destin par Sauron en personne et ai feuilleté l’équivalent de l’épaisseur d’un botin téléphonique en une nanoseconde pour en arriver à la page de trop.
CONVULTIONS.
La femme Brian Atwood : Modèle hiver 2012
- La femme Brian Atwood, édition limitée hiver 2012 est une vile séductrice directement débarquée de la planète Samantha Jones, icône pour laquelle elle allume religieusement un cierge tous les soirs, histoire d’expier ses nombreux péchés.
- De lingerie fine à parties fines, il n’y a qu’une paire de stilettos colorés et la femme Brian Atwood n’a pas hésité longtemps avant de se lancer à talons perdus dans un enchevêtrement de corps dénudés ruisselant de sueur et de testostérone.
- Vissées à l’extrémité de jambes longilignes hautement raffermies par ce que les soins offrent de meilleur, les chaussures de la femme Brian Atwood se distinguent par un choix de coupes féminines et valorisantes. À chaque aventure, ses fougueux amants lui en offrent une nouvelle paire qui devra se frayer une place parmi les centaines actuellement présentes dans son placard.
- Contrairement aux apparences, la femme Brian Atwood est une éternelle romantique et c’est en hommage à Vivian dans Pretty Woman qu’elle arbore avec une fierté non dissimulée une fabuleuse paire de cuissardes en python. Pour elle, si Julia Roberts a réussi à harponner Richard Gere, ce n’est certainement pas à cause de sa perruque chourrée à une danseuse déchue du Crazy mais à ses jambes kilométriques!