- L’Homme Givenchy, édition limitée été 2011 est un homme viril, fort et solennel, du coup, question cheveux, on ne plaisante pas: on gomine, on peigne et on tire tout vers l’arrière dans un style très « première communion« . Au final, rien ne bouge et on finit pas se demander si Anna – et son brushing rigoureusement terrifiant – ne serait pas passée par là;
- Enfant, l’Homme Givenchy aurait voulu jouer dans un groupe de heavy metal, malheureusement pour lui, – Santa? – Lucia, sa maman, fervente bigote sicilienne le lui avait formellement interdit – crucifix à la main – sous peine d’aller brûler en Enfer… C’est donc 15 ans après, casque façon « Slipknot » sur la tronche et collier « colonne vertébrale » au cou qu’il fait sa crise d’adolescence!;
- Parce qu’il passe 6 jours sur 7 – ouais, le dimanche, c’est le jour du Seigneur – à soulever des poids dans sa salle de muscu préférée, l’Homme Givenchy tient à ce que cela se sache et c’est donc, tout naturellement qu’il parade fièrement dans la rue, tantôt tétons à l’air, tantôt biceps XXL aguicheusement exposés. Rien n’étant de trop pour afficher le corps pour lequel il sue autant, l’Homme Givenchy voue un culte religieux aux leggings – transparents ou pas – et aux pantalons – très – fuselés;
- Dans la vie, l’Homme Givenchy ne fait pas dans la dentelle et pourtant, cela ne l’empêche pas d’en porter: en témoignent ses nombreux tee-shirts ou chemises constitués à partir de napperons chinés dans l’une ou l’autre brocante;
- Alors que Jeanne Mas voyait la vie « En Rouge et Noir », l’Homme Givenchy la voit plutôt « En blanc et Noir ». Son ultime folie? Y intégrer du nude – c’est vrai quoi, on n’est jamais assez nu(de)!;
- Très sensible à la faune urbaine au sein de laquelle il évolue, l’Homme Givenchy revendique son tempérament bestial à – très – grands coups d’imprimés panthères: de la dentelle au motif animalier aux chaussures imprimées, en passant par l’impression sur pantalon de costume, rien n’est too much pour ce félin perpétuellement en rut! Le must: les manches tatouages fauves, le détail tellement chic et pratique pour jouer au macho quand on a une peur bleue des aiguilles!;
- Si son être tout entier respire la testostérone, l’Homme Givenchy n’en oublie pas pour la cause la femme qui sommeille en lui. Qu’à cela ne tienne, c’est poils en avant et jupette dans le vent qu’il déambule dans les rues ensoleillées de Palerme et, comme l’Homme Givenchy est intelligent, il a prévu le coup en intégrant un short – et, de temps en temps, des boutons – à la dite jupette: mettre le paquet, ok, le voir, JAMAIS!;
- Si la plupart des gens traînent en survêt’ le dimanche, l’Homme Givenchy, lui, va à l’église, par conséquent, c’est tout naturellement qu’il ressort de son placard sa dernière combinaison « smoking deep V« ou une de ses – nombreuses – chemises structurées, histoire d’être présentable devant le Saint Père mais également conforme à l’évangile selon Karl qui dit bannit – à coups de catogans – le péché populaire de la faute de goût;
- Si l’Homme Burberry Prorsum – modèle hiver 2010 – ne jurait que par les poils, l’Homme Givenchy joue davantage avec les texture. Ainsi, il prend son pied (mode derbies ou spartiates) – et ses chaussettes – lorsqu’il porte du cuir, du moiré, de l’imprimé et du voilage… Pour l’Homme Givenchy, véritable Dom Juan dans sa ville, la mode, les matières et les femmes, c’est meilleur quand c’est interchangeable au gré des humeurs!
Très cordialement,
Monsieur de Vos (qui aime l’audace religieusement solennel de l’Homme Givenchy – même si la collection de l’été 2009 reste – pour l’instant – la meilleure!)