J’aime Lanvin, fait numéro 1.

J’aime H&M, fait numéro 2.

Alors, rien d’étonnant à ce que j’aieune nouvelle foisfrôlé l’infarctus du myocarde lorsqu’il y a quelques mois, le Géant suédois nous a assailli de teasers énigmatiques au sujet du prochain créateur qui allait collaborer avec l’enseigne mondialement reconnue par la quasi totalité du globe terrestre – tenez, je suis certain que même en Papouasie, ils n’y ont pas échappé et se sont également demandés qui allait succéder à Sonia Rykiel pour cette saison! pour finalement, après un suspense insoutenable – digne des thrillers les plus aboutis -, lâcher le morceau, comme si de rien n’était: Lanvin serait l’appât de l’hiver 2010.

Modeuses, modeux, à vos marques, prêts, salivez et préparez-vous à acheter!

Inutile de vous dire que depuis ce moment, grâce à un marketing habilement rôdé à l’instar d’une machine de guerre à laquelle rien ne résiste, toutes et tous avons traqué jour et nuit les vidéos et visuels qui étaient exhibés avec perfidie ici et là sur la toile.

Jamais le lancement d’une collection capsule pour H&M n’avait fait couler autant d’encreni n’avait provoqué autant de crampes aux doigts des blogueurs, ces derniers dactylographiant la moindre nouvelle information à une vitesse prompte à provoquer des spasmes musculaires aigus –, tout le monde y allant gaiement de son commentaire quant à ce que cela allait donner: choix judicieux pour les uns, suicide pour la luxueuse maison française pour les autres, tapage médiatique inutile pour certains, bénédiction démocratique pour d’autres …

Mais personne n’avait vu quoi que ce soit jusqu’à ce mardi 02 novembre 2010.

Dès l’aube, textos, tweets, statuts Facebook, courriels, tout le monde ne parlait que de ça!

Demeurait le souci du rendu concret des somptueuses choses présentées dans la vidéo ultra glamour, sophistiquée et stylisée bombardée sur le net.

L’attente hystérique en valait-elle la peine? Allions-nous tous devoir aller planquer nos cartes de crédit dans un coin du jardin pour ne pas céder à la tentation et être délivré de ce mal bien connu qu’est le shopping? Albert Elbaz avait-il vendu l’âme de l’élégante griffe parisienne pour une – grosse – liasse de biffetons?

Un suspense insoutenable qui n’était censé prendre fin que le 23 novembre 2010, date de commercialisation officielle de la collection.

Sauf que voilà, Monsieur de Vos a eu l’immense chance de pouvoir accéderaprès 3 volées d’escaliers vertigineuses, proches de l’ascension de l’Everest! à l’ensemble de la collection présentée entre deuxvoire six ou dix? (on ne comptait plus à la fin!) coupes de champagne (et en ayant esquivé bon nombre de mets à dégusterc’est vrai quoi, depuis quand mange-t-on dans la mode?), en exclusivité, dans le showroom bruxellois de l’enseigne suédoise.

Inutile de préciser que je glapissais comme un enfant dans un magasin de jouets, réprimant cris et envie de me barrer avec certaines pièces de la collection hommeje vous rappelle le nombre non négligeable de marches d’escalier à se refarcir!

Du style, des robes à tomber raide mort, des moments modes qui ne demandent qu’à être vécus à grand renfort de robes froufroutantes, d’épaules structurées, de volants, d’accessoires honteusement démocratiques et tellement ludiques, c’est un peu comme cela que je décrirais les propositions de cette collaboration.

D’ailleurs, Lucas Ossendrijver, tout comme Albert, pour la femme, est parvenu à retranscrire l’ambiance de précédentes collections sans manquer de nous émerveiller par l’aspect du produit fini: des manteaux, des blazers, des chaussures métalliques, des nœuds XXL, … L‘attirail Lanvin au grand complet se pavanait dans la minuscule salle peuplée de créatures bloguesques aux avis divergents mais à la passion commune: la mode (et un peu aussi l’open bar, faut bien le dire).

Évidemment, il ne faut pas perdre de vue qu’il ne s’agit pas VRAIMENT de Lanvin et que du coup, vous pourriez avoir à redire sur certaines finitions,  cela dit, il est vivement conseillé de relativiser les choses: de la haute qualité à 200 euros, qu’on se le dise, ce serait comme espérer Lady Gaga dans une tenue discrète: MISSION IMPOSSIBLE! Puis, acheter chez H&M, ce n’est pas voir les choses à long terme et c’est aussi ça qui est plaisant: profiter de l’instant, aimer ce que l’on porte et en changer comme on change de paires de Louboutin.

Une chose est certaine, cela se vendra TRÈS bien!

Attendre l’amour? Tellement convenu!

Attendre un enfant? Biologiquement impossible – sans même mentionner que je vois bien assez d’enfants au travail!

Attendre les festivités de fin d’année? La blague du jour!

Moi j’ai choisi d’attendre la collection Lanvin pour H&M (même si ce n’est certainement pas dans mon patelin perdu que je pourrai me la procurer – puis j’ai horreur des foules hystériques, je suis DÉJÀ un hystérique à moi tout seul!).

Très cordialement,

Monsieur de Vos

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Légende (de gauche à droite):

  • Silhouette n°1: Lunettes de soleil: LANVIN pour H&M (19,95 €)/Pendantes « Rivière de Strass »: LANVIN (395 €)/Collier Clou Diamants: LANVIN (2241,95 €)/Robe: LANVIN pour H&M (149 €)/Longs gants en cuir: LANVIN (685 €)/Ceinture rebrodée: LANVIN (440 €)/Escarpins Pigalili 12 cm en strass et métal: CHRISTIAN LOUBOUTIN
  • Silhouette n°2: Lunettes de soleil: LANVIN pour H&M (19,95 €)/Boucles d’oreille: LANVIN pour H&M (19,95 €)/Collier plastron: LANVIN pour H&M (39,95 €)/Robe: LANVIN pour H&M (149 €)/Longs gants en cuir: LANVIN (685 €)/Escarpins Pigalle 12 cm en strass: CHRISTIAN LOUBOUTIN
  • Silhouette n°3: Lunettes de soleil: LANVIN pour H&M (19,95 €)/Boucles d’oreille: LANVIN (535 €)/Collier en perles: OSCAR DE LA RENTA (1263 €)/Robe: LANVIN pour H&M (149 €)/Longs gants en cuir: LANVIN (685 €)/Sac à main « Happy », taille M en python: LANVIN (1900 €)/Escarpins Pigalle 12 cm imprimés léopard: CHRISTIAN LOUBOUTIN